Le Bar à Eaux
Saviez-vous que l’eau a du goût ?
Elle est sèche, perlée, grasse, et même mouillée !
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C’est exactement ce que l’on ressent en plongeant dans les dégustations offertes par nos trois goûteuses d’eau, au sein d’un Bar à eaux unique en France.
Au menu ? Une collection de 1 800 bouteilles en verre dont une partie est exposée sur un mur-vitrine aux effets ondulatoires multicolores.
Une collection de 1 800 bouteilles
C’est un espace tout de verre, aux tonalités vert d’eau. On y pénètre en sortant du parcours du Musée qui se prolonge d’une façon rafraîchissante et pour le moins… pétillante. Créé en 2002, l’espace a été entièrement réaménagé en 2019 par l’architecte isérois Jean-Pascal Crouzet, et n’a cessé de s’enrichir.
Au menu ? Une collection de 1 800 bouteilles en verre dont une partie est exposée sur un mur-vitrine aux effets ondulatoires multicolores.
Au Musée de l’Eau, la dégustation va au-delà des saveurs. Elle sensibilise au bon goût et au beau comme le prouve le design des flacons : la Calvin Klein (États-Unis) au grand goulot évasé, la Solan (Espagne) dont le dessin rend hommage à Léonard de Vinci, l’eau du bassin d’Arcachon dont la forme rappelle celle des bouteilles de vin, ce flacon bleuté à la silhouette galbée dont la couleur protégerait dit-on l’eau de la lumière, ou encore la Berg qui donne froid rien qu’en la regardant. Cette eau canadienne, provenant des icebergs du Groenland de l’Ouest, contient… de la neige fondue.
Dégustation d’eaux
A l’issue du parcours de visite du musée, il suffit de prendre place et écouter les confidences d’Alison, Blandine et Virginie, trois goûteuses d’eau — vos eau-nologues.
Depuis six ans, chacune à sa manière raconte, bouteilles, histoires et anecdotes à l’appui, le goût de l’eau. Une expérience pour le moins inédite. Prenez par exemple l’eau minérale. Savez-vous que c’est en traversant la roche qu’elle se charge en minéraux ? « C’est une eau stable, elle possède une quantité de sels minéraux, d’oligo-éléments et de ce fait, une fonction thérapeutique », explique Virginie en dévissant une bouteille de Chateldon, une eau gastronomique française délicatement « perlée » (aux fines bulles) et « sèche » car riche en bicarbonate. En la dégustant, vous aurez la curieuse impression de vous laver la bouche !
Rien de comparable avec une eau « grasse » comme l’anglaise Hildon que le calcium « arrondit » et rend presque huileuse : « Elle tapisse la bouche et, à l’inverse de la Chateldon, ne « nettoie pas » : ce n’est pas une eau que l’on va boire quand on a soif », vous explique la goûteuse. Pour s’hydrater ? Rien de mieux qu’une eau « mouillée » dont la Sasse et la 808 constituent de parfaits exemples.
Une eau, une histoire
La St Geron
Saint-Géron est une eau minérale naturellement gazeuse qui résulte d'un voyage étendu sur des siècles, entamé avec la pluie infiltrant le sol, empruntant les fissures pour s'enfoncer profondément sous terre. Emergeant à la surface, dans l'éclat de sa pureté, elle est enrichie de minéraux glanés au fil de son parcours, particulièrement : magnésium et potassium. Eau magnésienne et bicarbonatée, très digeste, elle est appréciée par tous, pour la finesse de ses bulles et leur caractère naturel.
La Hildon
Gardez-la un instant en bouche, faites-la tourner délicatement : cette eau est incroyable, elle vous enveloppe le palais ! Ronde, presque lourde, un soupçon huileux, elle est forcément à boire avec «quelque chose» car elle a la particularité de conserver les arômes. Emblème des eaux grasses : la Hildon, favorite de la Reine d’Angleterre qui l’utiliserait (aussi) pour faire infuser son thé.
La 808
On sent qu’elle hydrate immédiatement, elle est pauvre en sodium, riche en minéraux, et lorsqu’elle est pétillante, n’exprime aucune agressivité. Un bon exemple ? La 808, eau minérale naturelle puisée, comme son nom l’indique à 808 mètres de profondeur dans le pays d’Aix-en-Provence, au pied de la montagne Sainte-Victoire. Le gisement le plus profond d’Europe où l’eau (dite artésienne) jaillit naturellement et s’affranchit de pompage.
La bouteille du moment
L’or bleu des Alpes
À cinq ans d’existence, la jeune Sasse, commercialisée depuis 2017, s’est déjà fait un nom dans l’océan des eaux du monde !
Produite à seulement 80 000 bouteilles, cette eau de source provient d’un captage situé à Megève à 1 740 mètres d’altitude — le plus haut des Alpes. La qualité de cette eau de montagne (peu chargée en sodium) qui chemine lentement au travers d’un filtre naturel doit beaucoup à Dominique Meridol, propriétaire du Domaine de la Sasse.
Ses partis pris ?
Une mise en bouteille réalisée uniquement entre juin et septembre dans l’atelier (autonome en électricité) situé sur le site même du captage, le tout sans filtration ni traitement, et par simple gravité.
Évoquant la montagne, le flacon épuré en verre dépoli, a quant à lui été confié à l’artiste megévan Pierre Margara.
Sa contenance ?
74 centilitres, ultime clin d’oeil à cette source d’altitude, située sur le département de la Haute- Savoie.